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Burlodge: l’ultra léger au service des patients

Après avoir équipé les établissements hospitaliers parisiens de Corentin Celton et de Vaugirard Gabriel-Pallez, Burlodge a déployé une flotte de 35 chariots, aussi légers que maniables, à l’Hôpital Européen Georges Pompidou. Désormais, tous les repas des patients sont servis à la bonne température !
Par Marc Ozias

Entre le petit déjeuner, le déjeuner et le diner, 1300 repas sont quotidiennement servis dans les chambres de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou, où trente-cinq chariots Trans Rack, signés Burlodge, viennent d’entrer en service.
La transition s’est opérée l’été dernier à une période où l’activité est censée être plus calme. Mais au sein de cet établissement, qui compte parmi les plus hauts classés dans certaines spécialités (cancérologie, chirurgie cardio-vasculaire, chirurgie digestive), les rythmes de travail sont toujours très soutenus.
« La logistique a été l’une de nos principales appréhensions », admet Thierry Camus, directeur commercial et responsable de Burlodge France, en se remémorant les cinq semi-remorques venus livrer la flotte de chariots dans ce navire amiral du Pôle Hospitalier Universitaire Paris Ouest. « Une équipe de cinq personnes est venue de l’usine accompagner la mise en place et, fort heureusement, tout s’est très bien passé », se félicite-t-il.
Le projet de l’Hôpital Européen Georges Pompidou (700 lits) concluait une démarche initiée en 2011 par les Hôpitaux Universitaires de Paris Ouest, réunissant les hôpitaux Corentin-Celton (500 lits) et Vaugirard-Gabriel-Pallez (250 lits), respectivement équipés de 25 et de 16 chariots Burlodge, en 2011 et 2014.

AU CŒUR DE L’AVANT-GARDE

C’est à l’occasion du changement de concessionnaire que le service restauration a souhaité faire évoluer son matériel.
« Nous ne voulions plus d’une fabrication des repas sur place, mais d’une livraison de plats surgelés en portions individuelles », explique Patrick Saulnier, responsable du service de restauration de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou.
« Il nous fallait donc un outil de dernière génération pour réchauffer et transporter les plats. Un équipement léger et maniable pour remplacer nos vieux chariots, lourds, obsolètes qui ne chauffaient plus assez. Comme on avait déjà mis en place des chariots Burlodge à Corentin-Celton, on les a testés sur l’Hôpital Pompidou ». Entre la volonté du service de restauration et la décision finale de changer l’ensemble du parc, deux ans de négociation avec les médecins ont été nécessaires pour débloquer un budget de 800 000 euros. Désormais, les trois établissements disposent du même modèle : l’ultra léger Transrack, RTS CT, conçu en inox et en carbone, doté à l’intérieur d’un chariot amovible d’une soixantaine de kilos, que l’on déplace seul dans les étages. La partie de l’équipement fixe reste dans les offices et n’est donc pas malmenée.
« Les modèles concurrents sont d’un seul bloc et pèsent près de 200 kilos. C’est pourquoi la solution Burlodge est la plus intéressante », affirme Patrick Saulnier qui, lors de l’appel d’offre, avait auditionné quatre sociétés. « On a travaillé avec le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail (CHSCT), testé l’informatique, le réchauffage et le maintien à température, la manipulation des chariots ainsi que les conditions de nettoyage et d’entretien. »
L’auscultation ne s’est pas arrêtée là. Elle s’est prolongée jusqu’aux visites de sites des fabricants, comme celui de Burlodge, en Italie. « On a constaté que c’est une entreprise d’assemblage fiable, avec des chariots faits au fur et à mesure et que le site est propre, bien conçu. Ça rassure quand on voit que chez d’autres, tout est fait à l’emporte-pièce. »
À l’issue de ce tour d’horizon complet, des notes ont été attribuées aux quatre sociétés. Burlodge est arrivée en tête de classement. Seule l’adaptation « aux tortues », un système de transport de matériel robotisé, propre à l’hôpital, a nécessité la modification de la hauteur des roulettes des Dollys, l’armature intérieure des chariots. Cela afin que le matériel puisse être embarqué par ces fameuses tortues, circulant dans tous les recoins de l’hôpital, en l’occurrence, les trentecinq offices où sont stationnés les chariots de réchauffage statiques.
« Quelque peu ignoré lorsqu’il est sorti, ce système, développé par le leader mondial des chariots de livraison de repas, est aujourd’hui copié. Il est d’autant plus ingénieux que le remplacement d’un rack abimé coûte 200 euros contre près de 15 000 pour un chariot complet », indique Patrick Saulnier.

LIAISON FROIDE OU CHAUDE, AU CHOIX

Maintenu au froid en dessous de 10°C durant le transport, les plateaux repas sont montés en température le moment venu, manuellement ou automatiquement, grâce à une horloge intégrée. Le chariot est divisé en deux parties, séparées par une cloison isolante. L’une pour le maintien au froid, tandis que l’autre est montée en température à 140°C, pendant une heure, afin de servir un plat chaud au patient, à 63°C comme l’impose la législation.
« On augmente la température à 70°C ou 80°C de manière à pouvoir distribuer tranquillement les plateaux repas au juste degré », précise Patrick Saulnier.
Polyvalent, le chariot peut être utilisé en liaison chaude ou froide. « L’Hôpital Pompidou qui a choisi de s’approvisionner exclusivement en surgelés, nous a amenés à re-paramétrer chaque chariot.
La technologie de l’air pulsé nous permet cette polyvalence », explique Thierry Camus, responsable de Burlodge France.
Entièrement connectés, les Transrack sont capables de suivre, contrôler et enregistrer la température des aliments.
En outre, grâce au wifi, ils transmettent en temps réel les données à un ordinateur central, équipé d’un logiciel spécifique.
Cela permet de sécuriser le service et la qualité des repas.

La clientèle hospitalière s’est impliquée et a participé. Elle nous a aidés à construire une relation de partenariat et non une seule relation entre client et fournisseur

LÉGER ET ERGONOMIQUE

La mise en œuvre des Transrack s’est accompagnée d’une semaine de formation suivie par près de deux cents personnes.
Des sessions d’une vingtaine de minutes ont été suffisantes pour que les équipes de Burlodge expliquent toutes les fonctionnalités d’un appareil dont les utilisateurs apprécient particulièrement la légèreté et la maniabilité.
« Ce sont souvent des femmes qui s’occupent de ce type de service. Avant, elles devaient pousser un chariot de 200 kilos, sans aucune visibilité. Aujourd’hui, les employés travaillent dans des conditions bien plus ergonomiques. Ils sont contents et le disent. Le CHSCT constate moins de troubles musculo-squelettiques, de tendinites ou maux de dos et, par conséquent, moins d’arrêts maladie. Certes, il s’agit d’un gros investissement, mais c’est aussi une vraie source d’économies. Les salariés se portent mieux et les coûts de maintenance sont réduits », constate avec satisfaction le patron de la restauration des Hôpitaux Universitaires de Paris Ouest.
De fait, l’Hôpital Georges-Pompidou a inspiré le Robert Debré, le plus grand hôpital pédiatrique français, à investir, lui aussi, dans des chariots Burlodge.

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