Angelo Speranza s’entretient avec Michael Jones sur les questions relatives à l’innovation et le développement de produits dans trois des marques du Groupe Ali: Burlodge, temp-rite et Fimi. Toutes sont à l’avant-garde en matière de logistique, transport et distribution de repas
Angelo Speranza est le PDG de Burlodge, temp-rite et Fimi, trois des sociétés leaders du Groupe Ali dans le secteur de la logistique, du transport et de la distribution de repas. Sa passion est la même pour les trois marques. « Nous fournissons un produit sûr et de qualité, garanti jour après jour, tout au long de son cycle de vie. Dans notre monde, c’est une grande valeur ajoutée », assure-t-il. Celui-ci englobe la logistique, le transport et la distribution de repas dans les secteurs scolaire et de la santé, ainsi que dans le milieu carcéral. Le groupe connaît actuellement une croissance très rapide.
« C’est un marché exaltant et prometteur car il est en constante évolution », relève Angelo Speranza.
« Les perspectives sont d’autant plus encourageantes que les marchés émergents continuent de chercher des systèmes qui garantissent un service de restauration de plus grande qualité et une hygiène alimentaire fiable ».
Les trois marques se caractérisent par leurs activités dans les systèmes de distribution de repas; chacune développe ses propres forces grâce à une innovation de produits et des marchés distincts. Burlodge, temp-rite et Fimi sont en libre concurrence sur leurs marchés respectifs tout en partageant des synergies techniques et de fabrication.
« Burlodge est spécialisée dans le secteur de la santé et intervient dans le domaine scolaire sur le marché européen et dans le domaine carcéral sur le marché nord-américain. La marque temp-rite vise principalement les centres de santé et les services sociaux tels que le portage à domicile tandis que Fimi opère dans les secteurs de la santé, de l’entreprise et de l’industrie », détaille Angelo Speranza.
« Ce qui rend uniques les marques Burlodge, Fimi et temp-rite, c’est leur innovation personnelle à travers leurs différentes gammes de produits et leurs propres secteurs géographiques et culturels »
Les trois sociétés détiennent un extraordinaire héritage. Fondée il y a 30 ans, par Angelo Speranza et son père, Burlodge a rejoint le Groupe Ali en 1998 et s’est imposée, depuis, sur la scène mondiale. Célébrant son 60e anniversaire, Fimi a rejoint le Groupe Ali en 2007 et concentre ses efforts sur l’Europe du sud et le Moyen-Orient.
Enfin temp-rite, acquis par le Groupe Ali en 2002, est leader dans le domaine de la santé en Europe depuis plus de 40 ans
« J’aime repousser les limites, explorer de nouveaux savoir-faire et bannir la routine pour stimuler davantage les gens et mieux les faire évoluer »
« Il y a suffisamment de différence de gamme pour que les trois marques se développent », estime Angelo Speranza. Fimi fabrique des chaînes de conditionnement ainsi que son environnement et des chariots de distribution de repas vendus exclusivement par l’intermédiaire de distributeurs. La marque temp-rite commercialise des plateaux et des cloches isothermes, des chariots isothermes en aluminium et des chariots de remise en température utilisant la technologie du thermo-contact. Ce matériel est principalement vendu en direct. De son côté, Burlodge fabrique des chariots repas à air pulsé pour des systèmes multi-portions et à plateaux, vendus en direct sur les marchés les plus importants ou par des partenaires exclusifs. « Lorsque qu’un client fait l’acquisition d’un équipement venant de chez Fimi, temp-rite ou Burlodge, il achète un système clé en main avec un ensemble de services (formation, service après-vente) sur de nombreuses années », souligne-t-il. Les hôpitaux doivent être certains que le système dans lequel ils investissent répond à leurs besoins. « Nous sommes attentivement à l’écoute des demandes de nos clients. Pour ces trois sociétés, cela consiste en une présence constante chez nos clients et nos potentiels acquéreurs. Ainsi nous upouvons détecter leurs besoins spécifiques. Il est essentiel que nous établissions de solides relations de confiance avec nos clients pendant le développement de leurs projets », souligne Angelo Speranza. « Dans notre programme de développement, nous cherchons à satisfaire l’ensemble des marchés tout en conservant un haut degré de flexibilité sur les options et la personnalisation. La force de ces trois marques repose clairement sur la compréhension des problèmes et des défis quotidiens auxquels sont confrontés nos clients ».
Les marques travaillent aussi en étroite relation avec les autorités et les administrations sanitaires locales de chaque pays pour mieux saisir les particularités des différents marchés. « Cela contribue au développement de solutions ad hoc et conduit le secteur à fixer des standards de travail plus innovants », affirme Angelo Speranza.
L’accent mis sur le développement de nouveaux produits est la recette du succès des trois marques. « Nous sommes capables de fournir un chariot repas d’une technologie simple à un système entièrement robotisé en termes de transport, de chargement et de nettoyage ».
Angelo Speranza s’occupe directement du développement des produits et du personnel technique. « Nous étudions attentivement l’ergonomie, l’impact environnemental, la consommation, les caractéristiques organoleptiques et le design. Nous considérons le produit dans sa totalité. Lorsque le service technique développe de nouveaux produits, j’insiste sur le fait que non seulement il doit être beau mais aussi efficace, convivial et d’une utilisation facile pour tous les opérateurs »
Au Centre Hospitalier de Fontainebleau, Burlodge fait la différence jour après jour
Implantés depuis dix ans dans le service de restauration du Centre Hospitalier de Fontainebleau, les chariots de distribution de repas Burlodge démontrent, jour après jour, la fiabilité du matériel développé par le leader des systèmes de livraison de repas en milieu hospitalier. À tel point que ce service de restauration est pratiquement devenu un showroom
On vient des quatre coins de la France pour observer les prouesses des chariots de distribution de repas Burlodge. « Effectivement, que ce soit en cuisine ou dans les services, j’accueille régulièrement des collègues d’établissements de santé en quête d’informations pour bâtir leur appel d’offres », explique Didier Laurent, responsable du service restauration du centre hospitalier depuis 2002.
« J’ai fait le choix de Burlodge deux ans après mon arrivée. Le parc existant devenait obsolète et, entre nous, à l’époque, j’étais un inconditionnel des solutions concurrentes ». Oui, mais voilà, en dix ans, les quinze chariots commandés en deux vagues, en avril 2004 et avril 2007, ont tenu leurs promesses, au point de se construire une solide réputation dans le secteur de la santé où la filiale française de Burlodge s’est enracinée.
« Nous avions élaboré un concept très novateur qui, dix ans après, fait toujours ses preuves »
Présent dans le monde entier, Burlodge, passé dans le giron du Groupe Ali en 1998, affirme depuis plus de 15 ans sa présence en France. « Avec un leitmotiv : innover et chercher des solutions alternatives pour la distribution de repas », explique Hervé Berdiel, dirigeant de l’entreprise basée à Champs-sur-Marne, en région parisienne, qui rayonne également dans les DOM-TOM (Département d’Outre-Mer et Territoire d’Outre Mer). « On a très vite compris que la clé était de ne pas déplacer la technologie embarquée car les matériels transportés dans des véhicules prennent des chocs. Donc en privilégiant la technologie dissociée, on diminue le risque de panne, on allège les chariots et les réparations sont moins coûteuses. Même si les technologies ont continué d’évoluer, nous avions élaboré un concept très novateur qui, dix ans après, fait toujours ses preuves », observe Hervé Berdiel.
Adapté à une nouvelle organisation
À Fontainebleau, le service de restauration produit quotidiennement 1500 repas, soit 7500 par semaine, majoritairement pour les patients, mais également pour le restaurant du personnel, l’internat et le service des urgences. 80 % sont servis dans les chambres. Avec une particularité, les repas sont exclusivement cuisinés, préparés et assemblés du lundi au vendredi, aux heures ouvrables. Ce nouvel ordonnancement date de l’arrivée de Didier Laurent. « Je recherchais une organisation différente du service de restauration. Le personnel souhaitait des horaires plus souples. Donc, on a mis en place une chaîne de distribution en continu pour les week-ends et les jours fériés. Et pour créer des rotations, il nous fallait un double parc de chariots tout en restant dans le budget alloué par l’administration », résume Didier Laurent.
En 2004, comme ses concurrents, Hervé Berdiel et son équipe viennent sur place effectuer des démonstrations et expliquer les avantages d’une technologie permettant de laisser les modules de remise en température en un seul endroit tandis que les modules de transferts, allégés et recouverts de housses isothermes, sont facilement acheminés dans les services.
Invités à se prononcer, utilisateurs et non utilisateurs optent pour cette solution. Service Après-Vente (SAV) compris, le coût est moindre que le matériel concurrent. L’argument finit par rconvaincre l’administration. Elle se range aux avis en faveur de cet équipement ultraléger, qui améliore les conditions de travail et permet de réduire les risques de Troubles Musculo Squelettiques (TMS) chez les employés. Des arguments non négligeables pour une configuration particulière : le site est pavillonnaire, les édificessont anciens, avec des couloirs étroits et la cuisine se situe au sous-sol d’un bâtiment dont la voie d’accès présente une pente à 35 degrés ! Burlodge décroche le marché de sept chariots RTS à plateaux et d’accessoires (plateaux, vaisselle, cloches).
Lorsque, trois ans plus tard, il est question d’homogénéiser le parc, Burlodge « s’impose » une nouvelle fois. Avec huit chariots supplémentaires, de la vaisselle griffée Burlodge, en porcelaine Pillenium.
Un réseau de 60 partenaires prêt à intervenir
Dix ans après, « l’usage est tout à fait satisfaisant et le service rendu cohérent avec les promesses faites et nos attentes », assure Didier Laurent. Pour Gérard Bohic, en charge du transport depuis 29 ans dans l’établissement, « les petits chariots équipés de leur housse sont impeccables. Leur légèreté prévient les tendinites et les douleurs de dos. Si on avait que ces chariots, on serait heureux ! ».
Pour accroître la longévité de ses équipements et éviter les mauvaises surprises, Burlodge a prévu deux contrats d’assistance quinquennaux pour intervenir en préventif et en curatif. Pour ce faire, l’entreprise s’appuie sur un réseau d’une soixantaine de partenaires locaux afin de garantir un maillage territorial compétent et réactif, disposant des pièces de rechange nécessaires. « Le personnel a été formé à l’utilisation du matériel et aux petits changements de pièces. Les pannes ont été occasionnelles. Le service de maintenance est très réactif, que ce soit par courriel ou par téléphone », précise Didier Laurent. Ce qui surprend le plus les collègues des différents centres hospitaliers, en voyage d’études à Fontainebleau, c’est la légèreté des chariots et la faiblesse des coûts de maintenance. « Beaucoup envisageaient des montants plus importants. Pour l’un, cela représentait deux à trois fois son investissement de départ! De 2011 à 2013, l’entretien et les réparations, assurées directement par Burlodge ou trois de ses partenaires, s’élèvent à 5000 euros par an pour l’ensemble du parc. Globalement, le parc vieillit bien. Principalement parce que l’on ne transporte pas la technologie », précise Didier Laurent. « Un aspect non négligeable quand le coût d’acquisition d’un chariot revient au prix d’une petite CLIO avec options! », résume un cadre hospitalier. « C’est comme une assurance.
« Les petits chariots équipés de leur housse sont impeccables. Leur légèreté prévient les tendinites et les douleurs de dos »
On a l’impression que ça ne sert à rien tant que l’on n’en n’a pas besoin. Au final, cela évite les risques de dérapage financier, permet d’être sûr de l’entretien des chariots et d’abaisser les coûts de maintenance en les amortissant sur la durée », s’accorde Hervé Berdiel, qui constate que 95 % des clients optent pour l’un ou l’autre des contrats.
« Nous sommes heureux de voir que nos chariots fonctionnent encore parfaitement après 10 ans et donnent satisfaction à nos clients. Burlodge tient ses engagements et, en comparant des parcs de même âge, on démontre que l’on peut être 5 fois moins cher que des solutions concurrentes », conclut-il